Le protocole : Interactions plantes méditerranéennes/insectes

Aujourd’hui, avec la sensibilisation des publics, les démarches éco-responsables pour soutenir les pollinisateurs et plus généralement la biodiversité, se développent.

L’idée de ce protocole est partie de M. Olivier Filippi, pépiniériste situé à Mèze (Jardin sec). Spécialisé dans la production de plantes adaptées aux conditions difficiles, il souhaitait développer des plantes fleuries méditerranéennes qui nécessitent peu d’intervention et qui seraient exploitables par les insectes à toute période de l’année.
Ne pouvant identifier l’entomofaune (faune regroupant l’ensemble des populations d’insectes), son conseiller scientifique, M. Pierre Michaud, s’est adressé au Naturoptère.
M. Thierry Leroy, responsable des projets scientifiques et assisté par Magali Charpin, développe ce protocole afin de répertorier les espèces d’insectes fréquentant les plantes étudiées.

Sa mise en œuvre consiste à faire plusieurs observations par jour, aux mêmes heures choisies et sur une même durée et ceci plusieurs fois par semaine et pendant plusieurs semaines pour chacune des quatre saisons.
L’identification des insectes se fait, soit instantanément, soit après leur collecte, sous une loupe binoculaire. Suite à ces inventaires, les insectes sont catégorisés : insectes pollinisateurs, prédateurs, insectes phytophages, insectes parasitoïdes ou insectes “neutres” (n’ayant aucune interaction avec la plante ni avec les insectes attirés par celle-ci).

Une synthèse des données est établie pour chaque saison, permettant de connaître par exemple le nombre d’espèces pollinisatrices, prédatrices, phytophages et le nombre d’individus pour chacune d’elles présents sur chaque arbrisseau ou sous-arbrisseau étudié.
L’objectif est donc d’avoir une meilleure connaissance (la plus exhaustive possible) des espèces d’arthropodes associées à des plantes attractives. Ces dernières pourraient en effet servir de relais, voire remplacer des prairies fleuries.

Testé sur plusieurs sites et à la vue des premiers résultats, le protocole est amené à évoluer sur des variables comme : la fréquence des inventaires en fonction des saisons, la nécessité d’identifier les insectes jusqu’à l’espèce et la prise en compte de l’environnement du site (plantes aux alentours), lors de son installation.
L’aboutissement étant d’arriver à un protocole rigoureux et facilement reproductible sur divers terrains.

Pour plus de détails sur le projet, veuillez consulter l’article “Le protocole : Interactions plantes méditerranéennes/insectes” ou télécharger le pdf.